Justine.

Bonsoir à tous,

Moi c'est Justine et l'an prochain j'entre en hypokhâgne au lycée Guist'hau à Nantes, en A/L plus précisément. J'ai choisi l'option Géographie et je vais me renseigner sur l'option théâtre qui m'intéresse assez à la rentrée.
Je suis morte de peur (bon, c'est peut être un peu exagéré car j'ai quand même hâte), à cause de mon niveau surtout. J'étais dans les meilleurs de ma classe dans un lycée assez (voire même très) mal réputé de Nantes et le choc risque d'être rude en arrivant. Mais je compte bien profiter de ma chance!
J'ai choisi la prépa car c'est une voie pluridisciplinaire, j'aime autant l'histoire et la littérature, je suis intéressée par la philo et les langues, bref, comme vous je pense! Je voudrais enseigner l'histoire et faire de la recherche en université. Enseigner en lycée me plairait aussi beaucoup (dans ce cas j'hésite avec la littérature Wink ) et pourquoi pas devenir proviseur un jour...
Je pense qu'entrer en CPGE est un moyen d'optimiser mes chances (CAPES, agrégation, tous mes profs me l'ont conseillée), je ne vise pas l'ENS même si je n'écarte pas ce projet de ma vue. J'ai aussi pensé à l'INALCO comme point de chute.
Sinon, ma plus grande passion, c'est Giono. L'homme et l'œuvre. Je voudrais me spécialiser dans l'histoire du Moyen-Orient et/ou de la Turquie. J'aime la poésie turque, Sabahattin Kudret Aksal, Orhan Veli... et Pavese pour la littérature italienne.

Voila,
Justine.

PS: J'ai peur de ce que la prépa va faire de moi, ne va-t-elle pas plus encore m'isoler par rapport au reste de ma famille qui ne comprend pas vraiment mon intérêt pour la littérature et moins encore pour les études...? Avez-vous ce genre de problème? Et sur un plan plus personnel encore, j'ai peur de devenir un des bons petits soldats de l'élitisme masqué mis en avant avec inconscience par un nombre considérable de gens passés par là!

Bonjour, Justine, et (re)bienvenue ici ! Tu sembles très angoissée par l'hypokhâgne ; un conseil : souffle, et calme-toi, tu es en vacances. Et puis n'oublie pas que tous tes futurs camarades seront dans la même situation que toi.

La prépa, on y survit ; les anciens peuvent en témoigner. Ce sont deux années folles de passion, de culture, et, certes, de travail intensif. Mais ça ne veut pas non plus dire qu'il faille couper les ponts, loin de là !

J'ai peur de ce que la prépa va faire de moi, ne va-t-elle pas plus encore m'isoler par rapport au reste de ma famille qui ne comprend pas vraiment mon intérêt pour la littérature et moins encore pour les études...? Avez-vous ce genre de problème? Et sur un plan plus personnel encore, j'ai peur de devenir un des bons petits soldats de l'élitisme masqué mis en avant avec inconscience par un nombre considérable de gens passés par là!

Les mêmes questions m'ont taraudé quand il a fallu décider si oui ou non je proposerais mon dossier aux HK parisiennes, c'est-à-dire loin de chez moi, de ma famille. Franchement, je n'ai pas l'intention de me renfermer, bien au contraire. Dans ce village planétaire où nous vivons, plusieurs solutions s'offrent à nous pour communiquer avec ses parents, frères et soeurs (internet, portables, etc.), et un petit signe tous les soirs ne nuira pas à ta réussite.

Apaise-toi, la prépa, c'est surtout un cri de passion !

Hum moi qu'on destinait à une carrière scientifique depuis le collège j'ai du faire comprendre à mes parents que je voulais faire une HK, mais ils m'ont fait confiance quand ils ont vu que je m'en sortais pas trop mal =)

Hmm moi au moins j'ai pu choisir librement mon destin! Pas de bonnes vieilles mathématiques et Sciences physiques au programme!
Non plus sérieusement, la communication, sur le plan culturel j'entends, a déjà été assez difficile pendant le lycée avec mes parents (ils ne voient pas l'intérêt d'aller dans un musée, ne comprennent pas qu'on puisse rester deux heures à lire un livre plutôt que de sortir avec des amis le samedi soir...). J'ai conscience d'avoir choisi l'internat pour ne pas avoir à travailler chez moi pendant la semaine, j'avais peur de leurs reproches au niveau de mon manque d'attention, de présence, tout ça... Mais on verra bien!